Région Autonome de la Vallée d'Aoste

Rhêmes-Notre-Dame

Comune - Commune

Paroisse

Paroisse de la Visitation de la Vierge Marie
Titulaire: la Visitation de la Vierge, fête le 2 juillet
Altitude: 1725 m
www.lovevda.it

Jusqu’en 1650, le territoire de Rhêmes-Notre-Dame relève de la paroisse de Saint-Georges. Mais au cours de la première moitié du XVe siècle, comme le compte-rendu des visites pastorales et archidiaconales en atteste, une chapelle existe déjà en un lieu dénommé Luedum (ou Leuduin ou encore Lyodon), aujourd’hui Bruil.
L’acte de visite de 1439 précise d’ailleurs que Vuillerme d’Ellonce, vice-curé de Saint-Georges, exerce aussi les fonctions de recteur de Rhêmes-Notre-Dame.
Au cours de ce même siècle, la chapelle primitive est probablement reconstruite et a l’honneur d’être consacrée par l’évêque d’Aoste, monseigneur François de Prez, le 2 juin 1495. Puis, par un acte dressé le 3 février 1496 devant le notaire Hugonin, l’évêque autorise la célébration, dans la nouvelle église, des baptêmes et des enterrements.
Le recteur de l’église est habituellement l’adjoint du curé de Saint-Georges, qui doit résider là, de la Toussaint à la saint Georges (le 23 avril) ; mais, à certaines périodes, Notre-Dame a son propre recteur.
Puis, le 1er juin 1650, comme en atteste l’acte enregistré par le notaire Paschaz, monseigneur Vercellin érige l’église de Bruil en paroisse, sous le nom de Rhêmes-Notre-Dame.

L’église paroissiale et son clocher
Le plan de l’église est en forme de croix latine à nef unique avec, au niveau du transept, deux arches latérales abritant chacune un autel ; le presbyterium est légèrement rehaussé. Le clocher est doté d’une seule rangée de fenêtres géminées, au niveau du beffroi. Consacrée en 1645 et placée à l’origine sous le vocable de la Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, elle est reconstruite avec son clocher en 1680. Le 23 août 1715, à l’occasion de la consécration du maître autel, monseigneur Millet d’Arvillars place la paroisse sous la protection de l’Assomption de Marie. Le 16 juin 1810, les habitants obtiennent de monseigneur Grimaldi que le vocable de l’église soit modifié encore une fois : et le nouveau choix se porte alors sur la Visitation de la Vierge.
En 1839, l’église devenue trop petite est surélevée et élargie en direction du presbytère. Bénie par monseigneur Jourdain en 1841, elle est entièrement décorée par le peintre Stornone d’Ivrée en 1864. Puis de nouveaux travaux de restauration sont effectués en 1896 : les frères Artari sont chargés de reprendre la décoration existante et en remplacent la plupart : dans le presbyterium, ne restent que deux tableaux illustrant l’un, le sacrifice d’Abraham et l’autre, celui de Melchisédech. Et le 8 juillet 1897, l’église est solennellement consacrée par monseigneur Duc.
Le maître-autel est une belle pièce en marbres polychromes, avec un tabernacle surmonté d’un dais pour l’exposition eucharistique. Les petits arcs latéraux qui ont été ajoutés sont en bois peint et doré.
Le touriste de passage qui descendra à Aoste et visitera le musée du Trésor de la cathédrale pourra y découvrir l’œuvre d’art la plus remarquable qui appartienne à la paroisse : une splendide croix-reliquaire en cristal du XIVe siècle, qui provient du mobilier liturgique de l’ancienne église Saint-François d’Aoste, aujourd’hui disparue. La croix est accompagnée d’un remarquable étui en cuir repoussé représentant les quatre évangélistes et saint François au moment où il reçoit les stigmates.

Le presbytère
L’architecture du presbytère, restauré en 1791 (porte d’entrée) est elle aussi remarquable. L’édifice a conservé la structure caractéristique des maisons valdôtaines, avec le fenil qui la complète et abrite aujourd’hui un logement. Les voûtes en ogive de son rez-de-chaussée et son balcon typique côté Est contribuent au charme de la construction. Tant la maison que l’église ont été dotées d’éléments architecturaux (le pan du toit du fenil qui va jusqu’à terre et le fait qu’aucune fenêtre n’a été ouverte du côté Ouest) qui leur permettent de résister au souffle des avalanches qui descendent dans le pré situé à l’Ouest.

Les chapelles
Chapelle de Carré (Sainte-Anne) : construite en 1620 par Jean et Bernardin Benoit, elle est dotée par ces derniers le 2 juillet 1621, comme en atteste un acte. Elle est alors fermée du côté de la façade par une simple palissade en bois. Elle est entièrement reconstruite en 1864 et consacrée le 2 octobre 1865 par le père Therisod, qui est alors curé de Saint-Georges.
Chapelle de Pellaud : (Saints Sébastien, Fabien et Roch) : construite entre 1645 et 1649 sur la rive gauche du torrent, elle est dotée par un acte du 20 janvier 1649, dressé par maître Bartolomée Pariset, notaire. Emportée par une inondation en 1868, elle est reconstruite de l’autre côté du torrent en 1869 et consacrée au mois d’octobre de cette même année. Depuis lors, elle se dresse fièrement sur le côté du hameau du même nom, qui a été entièrement restauré.
Chapelle de Fos : (Saint Jacques le Majeur) : elle est fondée par Jean Georges Centoz et Jean Léonard Desfours, aux termes d’un acte dressé le 21 juin 1707, par maître Perrinod, notaire.
Chapelle de Barmaverain : (Saints Pantaléon, Sébastien et Roch). Fondée par les habitants du hameau – au sens de l’acte dressé le 23 septembre 1644 par maître Jacques Arnod, notaire – elle est aujourd’hui en ruine.

Koinonía de la Visitation
53, hameau de Bruil,
11010 Rhêmes-Notre-Dame (AO)
courriel: info@lavisitation.it
tél: 3333837114 (fr. Andrea Serafino)
Site internet: www.lavisitation.it